25 août 2013

I have a dream

obama-king
Barack Obama, Marthin Luther king, montage photo. Google images CC

Seattle dans l’état de Washington est l’une des villes américaines où, paraît-il, il fait le plus bon vivre aux États Unis. Cet été, Pendant deux jours, j’ai pu visiter  cet endroit  surnommé la cité de l’émeraude et me rendre compte que l’Amérique de Barack Obama avait encore de nombreux problème à résoudre.

Pour un pays riche, les États-Unis souffrent d’un problème flagrant de disparité entre riches et pauvres. Pour vous en convaincre, il suffit de faire un tour dans le centre ville de Seattle. Même si au Canada, il existe malheureusement de nombreux sans abris qui sillonnent les centres villes, le problème semble décuplé dans la ville émeraude. Qu’en est il du reste des États-Unis si même ici, ou l’on vente la qualité de vie, les pauvres sont légions?

Aujourd’hui, si j’étais Martin Luther King, j’aurais été très fière que l’Amérique ait évoluée sur le plan des droits sociaux accordés aux Afro-américains et aux autres minorités. J’aurais été fière de voir qu’économiquement, la situation de ces mêmes minorités se soit améliorée depuis les années soixante. Par contre, si j’étais Martin Luther King, j’aurais été bien triste de voir que l’égalité économique reste une utopie aux USA et que les inégalités semblent insolubles dans cette Amérique pré et post crise économique de 2007. Pire, les minorités ethniques restent les principales victimes de la pauvreté aux USA. Il suffit de faire un tour dans un McDonald – reconnu pour sa nourriture peu chère et nocive pour la santé- à Seattle pour se rendre compte que la majorité des employés sont noirs et que la majorité des clients sont issus de minorités ethniques et pauvres.

Dans la rue, j’ai rencontré un jeune amérindien qui quémandait de l’argent pour se payer une opération chirurgicale à l’œil. Au pays de l’oncle Sam, on est fière d’être la première puissance économique au monde alors qu’un américain sur 7 (environs 50 millions de personnes) n’a pas d’assurance médicale et ne peut se payer des soins de santé. Pauvre Amérique dont une grande majorité de la population traite Barack Obama de Communiste et met tout en œuvre pour empêcher la mise en application de sa réforme sur l’assurance maladie permettant d’assurer à plus de ses concitoyens une couverture médicale.

J’ai le rêve que pour les trois dernières années qui lui restent à la tête des États-Unis, Barack Obama puisse inspirer à ce pays et à l’ensemble de ses compatriotes un élan de social-démocratie et de partage. L’Amérique n’est pas pauvre. L’Amérique est extrêmement riche, mais elle souffre d’une iniquité dans la répartition de ses richesses et nombreux sont ses citoyens abandonnés sur le bord du chemin sans aucune ressource. Son discours du 28 Aout prochain, point d’orgue des commémorations du cinquantenaire de I have a dream,  se doit d’être la hauteur des espoirs  suscités par celui de son illustre prédécesseur.

Après deux jours dans l’État de Washington qui porte le nom du premier président américain et qui devrait incarner toutes les valeurs de liberté et d’égalité sociale de ce dernier, j’étais bien content de retourner au Canada ; pays que de nombreux américains voient un peu trop à gauche mais qui au moins assure un niveau de vie minimum – santé, éducation, rémunération, qualité de vie – par habitant (IDH ajusté aux inégalités) bien supérieur à son voisin du Sud.

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Commentaires

serge
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cher Daye, j'ai aimé ton article et l'idee de revenir sur le reve de MLK dont on fete les 50 ans du discours sur le capitol. En lisant les premiers paragraphes de ton texte j'ai envie de dire: "tiens, c'est d Brésil que tu parles? ici aussi les noirs ballayent les rues et servent les blancs qui viennent depenser dans les restos". Mais il ya aussi des nuances, au Brésil ils ont le systeme de santé universelle gratuit, meme si l'etat doit investir un peu plus. Enfin, je voudrai te dire que la social-démocratie n'est en fait qu'une forme de neo-liberalisme surtout depuis la fin de la seconde guerre mondiale. tous les livres de science politique le montrent. pour t'en convaincre vois deux exemple: le SPD de Schroder est le parti qui a parti qui a pratiqué les politiques d'austérité en Allemagne, et en France Mitterand a apporté la "rigueur".
Si nous devons etre de gauche, cherchons nos modeles ailleurs... :)